Le PDG de Polestar, Thomas Ingenlath, démissionne au milieu de la lutte pour les ventes de VE
Dans un mouvement surprenant, Thomas Ingenlath, le PDG de longue date de Polestar, a annoncé sa démission de l'entreprise qu'il dirige depuis sa création en 2017. Il sera remplacé par Michael Lohscheller, ancien PDG de Opel, propriété de Stellantis. Ce changement de direction survient à un moment difficile pour Polestar, alors que le marché des véhicules électriques (VE) fait face à d'importants obstacles.
Les défis auxquels fait face Polestar
Polestar a du mal à surmonter des difficultés financières au milieu d'un ralentissement général de la croissance des ventes de VE. Les mesures récentes pour gérer ces défis ont inclus plusieurs vagues de licenciements. De plus, l'entreprise a subi une réduction substantielle de son soutien de la part de Volvo, qui a diminué sa participation dans le constructeur automobile. Actuellement, l'action de Polestar se négocie à moins de 1 $, soulignant les difficultés financières auxquelles elle est confrontée.
Rapport de bénéfices à venir
Alors que la situation continue d'évoluer, Polestar est prêt à publier ses résultats du deuxième trimestre le 29 août. Le trimestre dernier, la société a enregistré une perte de 231 millions de dollars, une augmentation par rapport à 219 millions de dollars durant la même période l'année précédente, signalant une détresse financière continue.
L'héritage d'Ingenlath
Au cours du mandat d'Ingenlath, Polestar a lancé des modèles pionniers, dont le Polestar 1 à 150 000 dollars, un coupé sportif hybride, et le Polestar 2 plus abordable à 60 000 dollars. Cette année a également marqué la sortie du Polestar 3, un SUV qui est notablement le premier modèle produit aux États-Unis par l'entreprise.
Ingenlath a exprimé sa fierté pour l'évolution de la marque, déclarant : "Je suis très fier de ce que nous avons réalisé ensemble au cours des sept dernières années." Il a souligné la vision initiale d'établir une marque premium électrique axée sur la performance et le design.
Nouvelle direction et orientations futures
La nomination de Lohscheller signifie un potentiel changement stratégique pour Polestar, s'éloignant peut-être des principes de design minimaliste défendus par Ingenlath. Lohscheller apporte une grande expérience, ayant précédemment occupé des postes de direction chez Opel, VinFast et Nikola, une entreprise axée sur les véhicules à hydrogène.
Dynamique de marché changeante
Le futur de Polestar semble de plus en plus incertain, en particulier compte tenu des pressions externes affectant le marché des VE. Alors que la concurrence s'intensifie, avec des réductions de prix significatives de la part de Tesla et des défis émergents de fabricants européens, la demande pour les VE s'affaiblit. De plus, les enjeux géopolitiques, tels que d'éventuels tarifs sur les VE importés de Chine, compliquent le paysage pour l'entreprise, soutenue par le constructeur automobile chinois Geely.
Conclusion
Le changement de direction de Polestar survient à un moment crucial, alors que l'entreprise doit naviguer dans un marché difficile tout en visant à maintenir son avance innovante dans l'espace des VE. Avec Lohscheller à la barre, les parties prenantes surveilleront de près comment l'entreprise s'adapte à l'évolution du paysage automobile.
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